La perte de cheveux
La calvitie provoquée par certains traitements est un signe visible et peut provoquer plusieurs émotions.
Le plus dur est peut-être de voir ses cheveux tomber par « poignée » sous la douche, sur la tête d'oreiller ou en se coiffant. L’image clichée d'un effet secondaire du cancer devient réalité et confronte la personne tous les jours à sa maladie. Si certaines vivent mal la mastectomie, elles peuvent facilement l’occulter en s’habillant rapidement, en évitant de toucher la zone et en la cachant aux yeux d’autrui. Cela s’avère plus compliqué pour les cheveux.
Il y a eu énormément de progrès ces dernières années au niveau des perruques : certaines ont l’air tellement réel qu’elles ne se remarquent pas du tout.
S’il faut aujourd’hui un œil d’expert pour distinguer certaines perruques d’une vraie chevelure, quasi toutes les femmes portant une prothèse capillaire ont l’impression que tout le monde le voit.
*Les noms ont été changés
- Accompagnée par son mari lors de sa chimiothérapie à l’hôpital du jour, Sandra* était en larme : « L’idée de perdre mes cheveux m’est insupportable » Son mari exprimait son incompréhension car Sandra avait subi une mastectomie totale de son sein atteint : « Je ne comprends pas que tu te mettes dans un état pareil, pour les cheveux. Tu sais qu' ils vont repousser une fois le traitement fini. Comment se fait-il que la mastectomie ne t’a pas bouleversé autant : le chirurgien t’a enlevé un sein quand même ! » « Oui » lui répond Sandra, « mais le sein ne se voit pas, il n’y a que nous qui le savons. Par contre tout le monde peut voir ma calvitie ! Tout le monde va voir que je suis malade ! »
La calvitie provoquée par certains traitements est un signe visible et peut provoquer plusieurs émotions.
Le plus dur est peut-être de voir ses cheveux tomber par « poignée » sous la douche, sur la tête d'oreiller ou en se coiffant. L’image clichée d'un effet secondaire du cancer devient réalité et confronte la personne tous les jours à sa maladie. Si certaines vivent mal la mastectomie, elles peuvent facilement l’occulter en s’habillant rapidement, en évitant de toucher la zone et en la cachant aux yeux d’autrui. Cela s’avère plus compliqué pour les cheveux.
- Agnes* m’avoue qu’elle ne s’est pas regardée dans le miroir une seule fois depuis la perte de ses cheveux. En observant son maquillage je lui demande comment elle fait pour se maquiller. « Je prends un tout petit miroir qui ne me permet pas de voir toute ma tête»
- « Depuis la maladie je fais chambre à part car je ne veux pas que mon mari me voit ainsi » m’explique Samantha*.
Il y a eu énormément de progrès ces dernières années au niveau des perruques : certaines ont l’air tellement réel qu’elles ne se remarquent pas du tout.
- Je venais de proposer mes services à Agaro (Association d’Aide et de Recherche en Oncologie) en tant que réflexologue et j’attendais ma première « cliente », Dominique*. Comme la plupart des personnes n’ayant pas de contact direct avec des personnes atteintes de cette maladie, je m’étais faite une image clichée de l’apparence que pouvait avoir Dominique : pale, visage creusé, sans cheveux, faible, ... J’ai été étonné d'accueillir une belle femme dans sa cinquantaine, bien habillée, maquillée et avec des beaux cheveux mi-long. Je la laissa s'installer et commença la séance. Après un quart d’heure, Dominique me dit : « Oula, j’ai trop chaud ! » A ma grande surprise elle ôta avec un geste ... sa perruque ! Je me souviens avoir essayé de cacher ma réaction ne voulant pas la blesser par mon étonnement, mais là vraiment, je ne m’y attendais pas du tout ; sa perruque ne ressemblait pas du tout à une perruque ! Aujourd’hui encore, induite en erreur par l'aspect réel des perruques, il m’arrive de féliciter certaines femmes de leurs chevelures ...
S’il faut aujourd’hui un œil d’expert pour distinguer certaines perruques d’une vraie chevelure, quasi toutes les femmes portant une prothèse capillaire ont l’impression que tout le monde le voit.
- « J’ai l’impression qu’elle bouge tout le temps »
- « J’ai peur de la perdre quand je sors »
- « Moi, je sais - je sens que ce ne sont pas mes cheveux »
*Les noms ont été changés